Saint-Joseph-de-Lepage, l’authentique
Les Lepageois ont les racines fières. Fidèles à leur héritage, ils célèbrent chaque année leur histoire et le courage de leurs ancêtres. Découvrez cette municipalité du centre de La Mitis!
Un nom symbolique
Le nom même de la municipalité reflète son passé. La Seigneurie Lepage-et-Thibierge s’appelait ainsi à cause des deux premiers seigneurs : Louis Lepage et Gabriel Thibierge. Joseph Drapeau s’en est porté acquéreur en 1790 et l’a léguée à ses filles. Angèle, Flavie et Luce ont donné leur nom à trois paroisses, mais Joseph a lui aussi donné le sien. Le nom Saint-Joseph-de-Lepage rappelle à la fois le seigneur Drapeau et le nom premier de la seigneurie, démantelée en paroisses et municipalités.
La municipalité a été érigée en 1873, par détachement de Sainte-Flavie. L’église a été construite deux ans plus tard, en 1875. Elle a d’ailleurs été entièrement restaurée en 1910-1911. Mgr André-Albert Blais a béni un carillon de 3 cloches pour célébrer la fin des travaux.
© Municipalité Saint-Joseph-de-Lepage
Les archives des premières années du village ont brûlé dans l’incendie qui a ravagé l’édifice municipal. Il ne reste aucune trace écrite qui date d’avant 1890 pour tout ce qui relève de la municipalité. Du côté des registres paroissiaux, on a compté trois décès avant que le cimetière ne soit ouvert. Les défunts ont été enterrés dans le cimetière voisin, à Sainte-Flavie. Dès 1876, le cimetière de Saint-joseph a pu accueillir les Lepageois.
Les pionniers
Les premiers pionniers du Grand-Remous ont été Jean-Baptiste Roussel, qui venait de Bretagne, et sa femme Olympe Gagnon. Ils ont acheté leur terre du Grand-Remous argent sonnant et leurs enfants l’ont reçue en héritage à la mort de leur père. Les Roussel de Saint-Joseph-de-Lepage descendent des enfants de Jean-Baptiste Roussel qui ont choisi de venir s’installer dans ce magnifique coin de pays.
Le cimetière de Saint-Joseph-de-Lepage a une caractéristique intéressante pour celles et ceux qui sont passionnés de généalogie. L’équipe de bénévoles qui en assure l’entretien a fait un plan des lots du cimetière avec le nom des défunts qui y sont enterrés. C’est très pratique pour retrouver des ancêtres, bien que ce ne soit pas toujours possible, surtout si l’ancêtre en question a été enterré dans une fosse commune.
Une municipalité sur la largeur
De certains endroits à Saint-Joseph, on voit le fleuve et quatre clochers : celui de Saint-Joseph, évidemment, mais aussi celui de Saint-Octave-de-Métis, de Price et celui de l’église Notre-Dame-de-Lourdes à Mont-Joli. Du sommet des collines, on a vraiment une vue magnifique sur le territoire mitissien.
«Où se trouve Saint-Joseph-de-Lepage?» peut se demander le visiteur qui roule sur la 132 vers la Matapédia. À part l’église et le cimetière que l’on peut apercevoir, la municipalité est bien cachée dans les rangs qui ont tous leur particularité.
Des descendants des fondateurs de Saint-Joseph-de-Lepage habitent encore aujourd’hui le rang 5 Ouest. Ce chemin permet de se rendre jusqu’à Saint-Donat depuis la 132. Une boutique d’antiquités et la première maison de Saint-Joseph-de-Lepage se trouvent dans ce rang.
Sur le 5e rang Ouest, deux anciennes écoles sont encore debout. Leur construction a été achevée entre 1915 et 1920. Elles étaient bien petites (30 pieds sur 30 pieds) et se limitaient à une salle de classe, une petite cuisinette et une chambre à coucher. L’électricité n’y est arrivée qu’en 1956.
Ancienne école de rang © Municipalité Saint-Joseph-de-Lepage
Le rang 4 Ouest est reconnu pour ses magnifiques couchers de soleil. On y trouve le lac Sandy (du Gros-Ruisseau). À l’automne, il y a parfois tellement d’oies sauvages sur le lac qu’on ne voit même plus l’eau! Les ornithologues amateurs peuvent aussi observer d’autres oiseaux, comme des urubus à tête rouge qui volent souvent au-dessus des routes à la recherche de nourriture.
Le rang 4 Est est davantage agricole. La ferme Les p’tits fruits champêtres offre de l’autocueillette de pommes et de fruits des champs, tandis que la ferme Geonel produit de la farine biologique. Avant que le rang n’atteigne le Chemin de Price, on trouve le Circuit provincial, une piste de course pour les chevaux où se déroulent aussi les tires de tracteurs chaque été.
© MRC de La Mitis
© MRC de La Mitis
Les courses de chevaux étaient des événements courus à Saint-Joseph-de-Lepage. Johanne Morissette se souvient de l’époque. Elle a grandi en entraînant des chevaux. Son grand-père avait aménagé son terrain en piste de course et tous les dimanches d’été, de 400 à 500 personnes s’y réunissaient!
© J. Morissette