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Padoue, la joyeuse

Les collines à pentes douces des monts Notre-Dame caractérisent les paysages padoviens. Le village se trouve à l’extrême est de La Mitis – partageant une frontière avec Métis-sur-Mer au nord et la Matapédia au sud. Découvrez son histoire intimement liée aux chemins qui le traversent et ses gens chaleureux!

Le chemin Kempt

Le chemin Kempt n’était autrefois qu’un sentier. Il était emprunté par les Autochtones qui habitaient la région pour se rendre dans la Baie-des-Chaleurs. Ce fut, pendant longtemps, le seul moyen pour accéder aux terres.
Des besoins économiques, militaires et politiques ont mené au développement du chemin Kempt entre Grand-Métis et Ristigouche. La peur d’une nouvelle invasion était encore présente suite à la guerre canado-américaine de 1812. On cherchait une façon de déplacer des troupes rapidement. Sir James Kempt, le gouverneur de l’époque, avait demandé l’exploration de la vallée de la Matapédia pour aménager une route plus éloignée de la frontière américaine. La construction du chemin Kempt s’est terminée en 1832.

Le chemin de fer

Le tronçon de l’Intercolonial qui traverse Padoue a été inauguré en 1874. Le chemin de fer a joué un rôle majeur dans l’économie du village. Plusieurs hommes ont pu trouver du travail en construisant la voie ferrée ou en assurant l’entretien des rails.
Les locomotives à vapeur ne réussissaient pas à tirer de longs convois jusqu’au sommet de la pente entre Saint-Octave-de-Métis et Padoue. La traction saccadée coupait l’élan du train et les roues patinaient sur les rails. Une voie d’évitement a été construite entre les deux municipalités. On séparait le convoi en plusieurs parties pour monter la côte. Ensuite, on les assemblait de nouveau de l’autre côté de la colline pour faire le chemin jusqu’aux provinces de l’Atlantique.
Joseph Antoine Bélanger, le premier chef de gare, est arrivé à Padoue en 1900. Son travail était essentiel pour assurer le bon fonctionnement de la gare et éviter les accidents. D’ailleurs, la municipalité a inauguré en 2023 un panneau d’information pour rendre hommage aux chefs de gare de Padoue suite à l’initiative de Louise Bélanger. Il se trouve dans le parc Katie Bérubé. L’avez-vous vu? Les Padoviens ont leur histoire à cœur et ils adorent la partager!

Aujourd’hui

Le village de Padoue est uni. L’entraide fait loi depuis l’incendie du 3 octobre 1950 qui a ravagé une partie du village (17 maisons, la salle paroissiale et une boutique ont passé au feu). Lorsque les flammes ont été éteintes, tous ont mis la main à la pâte pour reconstruire les maisons brûlées. Certaines familles ont même pu célébrer Noël dans leur nouveau domicile.
On s’entraide encore aujourd’hui. «Si quelqu’un tombe en panne sur le chemin Kempt entre Saint-Octave et Padoue, c’est sûr qu’un bon samaritain ou deux vont s’arrêter. On ne s’inquiète pas, on ne reste jamais pris» dit Nancy Dionne, une résidente du village.  L’entraide se voit dans les gestes simples du quotidien qui pourraient passer inaperçus. Par contre, le village est petit, donc ça paraît beaucoup!
Aujourd’hui, Padoue est bien vivante! Il est rare de ne voir personne se promener dans le village lorsqu’il fait beau. On prend des marches, on parle avec ses voisins, on se tient en forme. Les enfants sont en sécurité à l’extérieur et on les entend souvent jouer dehors, on les voit faire du vélo. C’est ce qui a amené des jeunes familles à s’installer à Padoue dans les dernières années. Dans quelques cas, ce sont des Padoviens qui reviennent aux sources. Quel bonheur, pour les aînés du village, de voir leurs jeunes revenir!
La joie de vivre caractérise ce petit village de moins de 300 habitants. On y profite des bonheurs faciles : les paysages enchanteurs et la compagnie des gens qu’on aime. Les Padoviens trouvent tous les prétextes pour se rassembler. Sports d’été? On joue à la balle donnée sur le terrain de baseball. Sports d’hiver? On se rejoint au gymnase de l’ancienne école lors des froides soirées hivernales. Et ça continue!
Le village se transforme complètement le 31 octobre. L’Halloween à Padoooo! est l’événement de l’année. Plus de 100 bénévoles aident à l’organisation, certains venant même de Matane ou Rimouski! En 2022, plusieurs centaines de personnes ont participé à la soirée. Les jeunes familles sont servies : des jeux d’adresse et des courses à obstacles sont prévus pour les enfants, en plus de labyrinthes et de maisons hantées. Les Padoviens ont passé de longues heures de plaisir à orchestrer cette veillée pour vous donner une frousse – ça vaut une visite!
Les événements se poursuivent dans la saison froide avec le carnaval d’hiver. Messe du carnaval, tournois de beu et de hockey, randonnée et slalom de motoneiges, activités familiales, musique… toutes ces activités sont appréciées! Suivez la page facebook du service de loisirs intermunicipal de Padoue, Saint-Octave-de-Métis et Grand-Métis pour être au courant des prochaines activités.

Les entreprises

Le village de Padoue est connu pour la Mine de ketchup, une entreprise agroalimentaire locale qui se spécialise dans la production de ketchup et de sauces. Guillaume Paradis est revenu s’établir dans le village où il a grandi pour partir son projet. Sa passion nourrit la fierté des Padoviens et fait rayonner le village. Les légendes et les histoires sont une source de plaisir chez les Padoviens. C’est pour cela que la légende de la mine de ketchup est écrite sur les étiquettes des produits!
D’autres entreprises font aussi vivre la communauté. Le bar l’Entrain, situé juste à côté de la voie ferrée, anime le village en soirée et le gîte La Villa du Vieux-Clocher accueille des visiteurs sur le territoire de l’ancien presbytère. On compte également deux fermes laitières, une entreprise de construction et une compagnie de transport scolaire.
Les Padoviennes et Padoviens aiment leur village. Allez donc à leur rencontre et voyez toutes les beautés de ce coin de pays et ses bonheurs faciles à travers leurs yeux.

Merci à Gino Caron photographe pour les images.

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Auteur Christine Bédard

Christine occupe le poste d'agente en attractivité et promotion territoriale au sein de l'équipe de la MRC de La Mitis. Elle a habité les villes de Montréal, Melbourne et Halifax avant de venir à Rimouski pour suivre des études littéraires. Elle découvre La Mitis avec enthousiasme et vous présente ses trouvailles dans ce blogue.

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