Skip to main content

Le festival des jardins : l’art s’invite dans la nature

Le festival international des jardins est organisé par les Jardins de Métis depuis l’an 2000. Plus d’un million de visiteurs se sont rendus à Grand-Métis depuis la première édition! Aujourd’hui, nous vous invitons en apprendre davantage sur les coulisses de ce festival.

Le premier festival des jardins en Amérique

La première édition du festival est née sur l’initiative d’Alexander Reford, arrière-petit-fils d’Elsie Reford et directeur des Jardins de Métis. Elle a attiré l’attention des artistes visuels, des chercheurs en architecture, des journalistes et, bien sûr, un public curieux! Bien que des événements de ce genre existaient déjà en Europe, il s’agissait du premier festival de jardins en Amérique du Nord. À travers ce festival, les Jardins de Métis dépassent l’esthétisme pour participer à la réflexion sur l’art des jardins. Ce festival représente un investissement annuel de plus de 125 000$.

La 24e édition du festival des jardins

Les thématiques choisies soulèvent des enjeux actuels. Racines, la thématique pour l’édition de 2023, vise un retour à l’essentiel : les espèces végétales indigènes, les matériaux locaux, l’héritage commun et la réactualisation des savoir-faire anciens et traditionnels.
Les Jardins de Métis ont reçu 132 candidatures provenant de 32 pays différents pour la 24e édition du festiva!l La quasi-totalité des projets peut être consultée sur le Web.
Les cinq projets finalistes sont exposés au public pendant deux ans et sont démontés par la suite. Les visiteurs peuvent ainsi admirer 10 jardins (5 de l’année en cours et 5 de l’année précédente) chaque année. Comme ces jardins sont temporaires, les concepteurs doivent démontrer qu’ils sont écoresponsables. Le recyclage des matériaux utilisés est un des critères étudiés par le comité de sélection des projets.

La sélection des projets

Ève De Garie-Lamanque, directrice artistique du festival des jardins, et François Leblanc, directeur technique, présélectionnent les projets. Les candidats abordent la thématique à leur façon, selon leur vécu et leur contexte. Ève De Garie-Lamanque trouve fascinantes les différences dans le traitement de la thématique et de ses enjeux.
Ève De Garie-Lamanque, directrice artistique
Les projets passent ensuite par le comité de sélection afin de déterminer les cinq gagnants. Comment les projets sont-ils évalués? L’innovation, la créativité formelle et technique, la faisabilité et le lien avec la thématique font partie des critères.

Les 5 projets retenus pour 2023

Le jardin des quatre colonnes est un projet de la Suède qui amorce une réflexion sur la finitude des ressources. Il propose des constructions en pisé (terre non transformée) et met de l’avant la faune locale et indigène.
Maillage présente un jardin de plantes tinctoriales, qui sont utilisées pour colorer le textile depuis l’Antiquité. Souvent considérées comme de mauvaises herbes, ces plantes sont valorisées afin de nous permettre d’en redécouvrir le potentiel.
Matière-matière propose une expérience tactile. Les visiteurs sont invités à prendre leur temps pour se laisser imprégner par les teintes monochromes. Les trois murs en béton de chanvre, des lopins de blé et de paillis mettent en scène la vie de la matière : de sa fibre végétale à une construction finie.
Racines de mer incite à réfléchir sur le bâti et les matériaux. Sur une île du Danemark, des toits tiennent encore après 300 ans. Ils sont faits à base de zostère, une plante marine. La structure de ce jardin sera recouverte d’algues du Saint-Laurent afin d’encourager la discussion sur ce matériau pérenne et imperméable.
S’y retrouver aborde la thématique de la colonisation à travers un parcours de type labyrinthe inspiré des systèmes racinaires. Le trèfle blanc y est à l’honneur. Il s’agit une plante étrangère qui s’est bien acclimatée ici et qui a modifié l’écologie des sols de l’Amérique.

La construction des projets

Dès le mois de mai, François Leblanc et son équipe prennent le relais. On s’active dans l’atelier, on prépare les jardins. François adapte les plans au besoin, gère les chantiers, trouve les matériaux nécessaires à la réalisation des projets. Il doit user de créativité afin de surmonter les défis, mais ça le motive. Par exemple, la construction des quatre tours en pisé du «Jardin des quatre colonnes» nécessite une argile spéciale. Celle trouvée dans La Mitis est trop dure. Plusieurs options sont envisagées afin de trouver les ingrédients pour avoir la bonne recette de terre.
François Leblanc, directeur technique
Dans la dernière semaine avant l’ouverture des jardins pour l’été, plus d’une cinquantaine de bénévoles va venir prêter main-forte aux employés pour terminer les préparatifs. Plusieurs sont des réguliers. Les Jardins de Métis peuvent compter sur leur soutien chaque année. On peut voir ces personnes travaillantes à l’oeuvre dans cette vidéo.
Les Jardins de Métis ouvriront pour la saison le 24 juin prochain. La programmation élaborée autour des projets retenus sera diffusée sur leur site Web. Bonne nouvelle : les premiers dimanches du mois seront encore gratuits cette année! Il faudra simplement réserver un billet en ligne. Visiter les Jardins de Métis, c’est un cadeau qu’on se fait à soi-même. Quand irez-vous?
Retour au blogue

Auteur Christine Bédard

Christine occupe le poste d'agente en attractivité et promotion territoriale au sein de l'équipe de la MRC de La Mitis. Elle a habité les villes de Montréal, Melbourne et Halifax avant de venir à Rimouski pour suivre des études littéraires. Elle découvre La Mitis avec enthousiasme et vous présente ses trouvailles dans ce blogue.

Plus d'articles par Christine Bédard

La Mitis, bonheurs faciles

Pour vous offrir une expérience optimale sur notre site, nous recourons à des technologies comme les témoins (cookies) et les analyses de navigation. En interagissant et en poursuivant votre navigation sur notre site, vous consentez à l'utilisation de ces technologies conformément à notre Politique de confidentialité.