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L’hydromellerie du Vieux-Moulin

L’hydromellerie du Vieux-Moulin à Sainte-Flavie est l’endroit idéal pour trouver de délicieux produits dérivés du miel. Saviez-vous que le deuxième étage était dédié au musée de la Neufve-France? Découvrez cette entreprise familiale hors du commun et apprenez-en davantage sur le miel et les abeilles!

Une entreprise familiale

L’idée du retour à la terre a connu un regain de popularité dans les années 1970. Normand Tremblay enseignait au Cégep de Rimouski à l’époque. Il a hésité entre l’élevage de moutons et la production de miel. Son choix s’est finalement posé sur l’apiculture (l’élevage d’abeilles) et c’est à Saint-Anaclet qu’il a débuté son aventure.
À ses débuts, le miel récolté par Normand était vendu en épicerie. Pour diversifier son entreprise et impliquer ses deux fils, Normand s’est lancé dans la fabrication d’hydromel. Les lois étaient plus strictes dans les années 1990 et ne permettaient pas la vente d’alcool ailleurs que sur le site de production. C’est pour cette raison que Normand a acheté le Vieux-Moulin à Sainte-Flavie. L’édifice est situé directement sur la 132 – qui était alors la seule route pour se rendre en Gaspésie. «Le monde n’avait pas le choix de passer par ici deux fois. C’était beaucoup plus achalandé qu’un rang à Saint-Anaclet!» s’exclame Marie-Hélène Croft, la belle-fille de Normand. Toute la famille participe maintenant aux activités de l’hydromellerie.
Le Vieux-Moulin a été pendant près de cent ans un moulin à farine avant de devenir une colonie de vacances, puis un chalet privé. Aujourd’hui, l’édifice sert à la fois de bureau administratif pour l’hydromellerie et de boutique. Saviez-vous qu’en plus on fait la production et la fermentation d’hydromel sur place? Et le deuxième étage a été aménagé en musée!
Le musée de la Neufve-France contient des artefacts de la préhistoire. On y trouve des objets qui datent de l’arrivée des Européens et du commerce des fourrures, de même que quelques meubles antiques. Normand était un passionné d’histoire. Il avait besoin d’un prétexte pour continuer d’agrandir sa collection. Il a donc ouvert un musée et il a même écrit les fiches descriptives qui accompagnent les articles exposés.

Le miel

Comment le miel est-il fabriqué? Les abeilles récoltent le nectar des fleurs par leur langue. Celui-ci se transforme en miel au contact des enzymes dans la bouche des abeilles. Il est par la suite déposé dans une alvéole dans la ruche. Les abeilles battent des ailes pour faire diminuer le taux d’humidité pour permettre au miel de s’épaissir. Magique, non?
Les abeilles entreposent du miel pour l’hiver : c’est leur source principale de nourriture. Elles sont «rentrées» pour la saison froide en novembre dans un caveau d’hivernation. Elles bougent constamment à l’intérieur de la ruche pour garder la température aux alentours de 20˚C et elles en font l’entretien.
Le miel est précieux. Pour produire 1 kg de miel, les abeilles de la ruche ont parcouru une distance équivalente à 10 fois la circonférence de la Terre! Marie-Hélène croit que le miel est un produit à découvrir quand on aime voyager, car son goût changera selon les fleurs locales. La boutique du Vieux-Moulin regorge d’ailleurs d’une impressionnante variété de miels, allant du traditionnel miel de fleurs jusqu’au miel d’eucalyptus pratique contre la toux, jusqu’à des miels composés tels que le « miel de grand-mère ». D’autres produits du miel y sont également en vente, tels que des savons et baumes à lèvres.

Prendre soin des abeilles

La famille Tremblay possède environ 300 ruches. Saviez-vous qu’une seule ruche abrite de 40 000 à 60 000 abeilles? Celles du Vieux-Moulin se trouvent dans les terres même si la production de miel se fait sur place, sur le bord du fleuve à Sainte-Flavie. Les abeilles doivent être à l’abri du vent. Elles ont besoin de chaleur.
Plusieurs éléments nuisent aux pollinisateurs. Le varroa est un acarien parasite qui s’attaque au système immunitaire des abeilles. L’été 2021 a été chaud et long. Le varroa a donc complété trois cycles de reproduction au lieu de deux. Soixante pour cent des ruches du Québec sont mortes l’hiver suivant… L’utilisation de pesticides, les monocultures et les changements climatiques sont tout autant dangereux pour la survie des abeilles.
Comment fait-on pour s’assurer de la santé de sa colonie? La reine doit pondre des œufs. On doit trouver des larves. On fait des traitements contre les parasites. On prend bien soin des abeilles au Vieux-Moulin!

Quoi faire pour aider les abeilles?

  • Laissez pousser son gazon et les pissenlits jusqu’en juillet. Les fleurs considérées comme «mauvaises herbes» sont la principale source de nourriture pour les abeilles avant la floraison de l’été.
  • Cessez d’utiliser des pesticides.
  • Plantez des fleurs nectarifères sur votre terrain (framboisiers, lavande, mélilot, rhododendron, moutarde, pissenlit, sauge, thym).
  • Installez un hôtel à insectes (choisir des matériaux non traités).
  • Sensibilisez votre famille, vos amis, vos voisins aux enjeux auxquels les abeilles font face et à leur importance pour la biodiversité.
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Auteur Christine Bédard

Christine occupe le poste d'agente en attractivité et promotion territoriale au sein de l'équipe de la MRC de La Mitis. Elle a habité les villes de Montréal, Melbourne et Halifax avant de venir à Rimouski pour suivre des études littéraires. Elle découvre La Mitis avec enthousiasme et vous présente ses trouvailles dans ce blogue.

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