Rencontrez les athlètes du Ice Cross SAM
La Mitis vient de recevoir sa première compétition internationale de descente de patin extrême (Ice Cross), sur l’initiative de la municipalité de Sainte-Angèle-de-Mérici qui a accueilli athlètes et spectateurs les 3, 4 et 5 février 2023. Qui sont ces athlètes et qu’est-ce qui les motive à se qualifier pour les courses?
À la rencontre des athlètes
Plus de 100 athlètes étaient au rendez-vous du Ice Cross SAM. On comptait quelques athlètes de La Mitis (Price, Mont-Joli, Sainte-Angèle) et des athlètes d’ailleurs au Québec et au Canada. D’autres venaient d’aussi loin que de l’Australie ou de l’Afrique du Sud! Il s’agissait pour la majorité de leur premier séjour dans La Mitis.
Qui sont-ils?
Le Ice Cross est un loisir pour ces athlètes. Leur paye, c’est l’adrénaline. Dans la « vraie vie », ce sont des ergothérapeutes, des ostéopathes, des entrepreneurs, des charpentiers. Daisy Castonguay, une athlète de Lejeune, près de Québec, est maman et enseignante d’éducation physique au primaire. Les athlètes payent pour participer aux compétitions. Certains ne participent qu’à celles organisées à quelques heures de route de chez eux. Ils peuvent ainsi courser sous le regard de leur famille et d’amis qui sont venus les encourager. D’autres se rendent en Russie, en Finlande ou même au Japon pour pratiquer leur sport!

L’entraînement
La majorité des athlètes ont déjà une expérience de patin. Ils ont vu des vidéos de Ice Cross en ligne ou à la télévision et ça leur a donné le goût d’essayer. Plusieurs mentionnent « venir du hockey ». Le Ice Cross est un sport parfait pour ceux dont le coup de patin est la force. Le type de circuit (pumptrack ou descente) peut favoriser certains athlètes selon leurs habiletés. Il leur revient donc d’évaluer eux-mêmes leurs forces et leurs faiblesses et de s’entraîner en conséquence.
Pour s’entraîner à l’année, les athlètes doivent s’adapter et être créatifs. Les parcours en boucles fermés (pumptrack) sont le meilleur endroit pour s’entraîner lors des mois plus chaud. Ils font le parcours en planche ou en patin à roulettes. Ils peuvent ainsi travailler leur stabilité, se pratiquer à absorber les bosses ou à prendre de la vitesse dans les virages. Le vélo de montagne est aussi un sport connexe intéressant : c’est le seul sport de descente qui se pratique l’été.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le Ice Cross n’est pas réservé à une élite sportive. Celui ou celle qui veut essayer ce sport peut directement s’inscrire à une compétition. C’est ce que Mélanie Campeau a fait. Elle avait une base de hockey et pratiquait déjà certains sports extrêmes. Elle s’est entraînée dans un parc de planche à roulettes intérieur en vue de la compétition. Les athlètes ont une meilleure idée de ce qu’est le Ice Cross avec une première expérience derrière la cravate. La première compétition est souvent suivie de plusieurs autres!
La camaraderie
Le Ice Cross est un sport amical, malgré l’aspect compétitif. Brandon Roldan, un jeune athlète venu spécialement de New York en donne un exemple. Sa première compétition était en Autriche. La pente pour monter jusqu’au début du circuit était glissante. Robin Worling, un canadien qui se classait parmi les meilleurs patineurs de Ice Cross au monde, l’a aidé. Worling a d’ailleurs gagné la première place à Sainte-Angèle. On peut donc dire qu’il n’y a pas de hiérarchie sociale selon les performances. Les femmes confirment l’énergie de camaraderie chez les athlètes : «Les gars aiment que les filles participent». Les athlètes plus expérimentés sont accueillants et c’est rassurant pour ceux qui débutent, car ça peut paraître intimidant au départ. Des amitiés se créent. Les athlètes organisent du covoiturage pour que le transport coûte moins cher. Ils s’inscrivent aux compétitions ensemble. Dans la salle des athlètes, des groupes d’amis discutent, rient, parlent fort.
