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Mont-Joli et son rôle majeur dans l’aviation de la 2e Guerre mondiale

Saviez-vous que plus de 6 000 aviateurs ont été formés à Mont-Joli lors de la Seconde Guerre mondiale? En effet, la 9e école de bombardement et de tir y était installée, lui conférant ce rôle central dans l’entraînement des pilotes. Ces derniers venaient principalement du Canada, mais aussi des États-Unis, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, tous des pays faisant partie du Commonwealth. Des civils assuraient le fonctionnement de cette base militaire, qui était unique au Québec et l’une des plus importantes au Canada. Certains militaires ont même choisi de s’établir dans la région après la guerre.
La construction des infrastructures
Pour contribuer à l’effort de guerre, il s’est construit plus de 100 aérodromes militaires dans le pays en moins de deux ans, entre 1940 et 1941. C’est la rapidité avec laquelle on a construit puis opéré les installations qui rend ce passage historique particulièrement impressionnant pour François Dornier, président du comité du patrimoine militaire de La Mitis. Un aérodrome comprend les pistes d’atterrissage et de décollage, les hangars, hôpitaux, mess d’officiers et de soldats, ainsi que d’autres infrastructures. Ce travail colossal est d’autant plus extraordinaire qu’il n’y avait pas de plans, pas de mécaniciens, pas de plombiers. « Ils sont partis de zéro, et aujourd’hui, ça prendrait des dizaines d’années. » C’est d’ailleurs grâce à cette école militaire que nous avons maintenant la chance d’avoir l’aéroport régional de Mont-Joli.
Ce qu’il en reste
Plus d’une cinquantaine de bâtiments avaient été construits pour supporter les opérations. L’ancienne chapelle de la base militaire, en face de l’église de Sainte-Flavie, est devenue un restaurant, et le gymnase a été recyclé en garage. Il est encore possible d’observer les tours de contrôle auxiliaires (communément appelées « tours de guet ») sur le bord de la 132 à Sainte-Flavie, mais elles ont depuis été transformées en résidences. Ces tours servaient à surveiller les recrues lorsqu’elles pratiquaient des manœuvres de vol et de tir au-dessus du fleuve Saint-Laurent.
Fresque murale et implication des femmes
Sur la façade nord du bureau de poste de Mont-Joli, une fresque murale rend hommage à cet épisode de l’histoire mitissienne. Au deuxième étage de l’édifice se trouvait justement le mess des officiers. Deux femmes sont aussi représentées sur cette fresque aux couleurs vibrantes pour faire écho à la centaine de femmes qui travaillaient sur la base militaire. Elles réalisaient des tâches techniques ou administratives et conduisaient certains camions.
Célébrer le jour du Souvenir
Pour François Dornier, le jour du Souvenir prend une signification symbolique. Sa famille habitait en Normandie. « Pour moi, c’est le souvenir que m’a raconté mon père des soldats canadiens qui ont libéré la ville de Caen en 1944. »
Comment pouvons-nous honorer les vétérans et les soldats qui ont péri sur le champ de bataille d’une façon personnelle ?
  • Observer deux minutes de silence lors du jour du Souvenir (11 novembre à 11h)
  • Participer à une cérémonie officielle du jour du Souvenir
  • Visiter l’exposition à La grange à Dîme de Sainte-Flavie (*ouverte uniquement l’été)
  • Se recueillir sur les tombes des soldats morts au combat qui ont été rapatriés puis enterrés au cimetière de Métis-sur-Mer
  • Faire un don à la Légion royale canadienne pour soutenir les vétérans et leur famille : https://www.legion.ca/fr
Suggestions pour en apprendre davantage
  • Chevrier, par Jacques Bouchard
    Biographie de Jacques Chevrier, seul pilote militaire mort en mission de combat au Canada durant la Seconde Guerre mondiale. Commandant d’un escadron à l’âge de 24 ans, son avion a sombré dans les eaux du Saint-Laurent au large de Cap-Chat en Gaspésie, alors qu’il tentait de déjouer un sous-marin allemand qui y attaquait des navires.
  • Des bombardiers au-dessus du fleuve, par François Dornier
    Documentaire sur la 9e école de bombardement et de tir de Mont-Joli, disponible à la bibliothèque Jean-Louis-Desrosiers de Mont-Joli
  • Les aviateurs de la liberté, par Isabelle Berrubey
    Fiction historique mêlant manigances et histoire d’amour avec pour toile de fond la base militaire de Mont-Joli dans une partie du roman.
  • Un souvenir, mille remords, par Sergine Desjardins
    Fiction historique dans laquelle évoluent trois femmes entre Mont-Joli et son école de bombardement et de tir, Québec et Paris.
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Auteur Christine Bédard

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